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Vent debout face aux éoliennes

Deux éleveurs de Puceul et de Saffré subissent dans leurs élevages des nuisances qui seraient causées par des éoliennes voisines.

Des problèmes en rafale

À l’instar de Don Quichotte et de Sancho Panza qui combattaient les moulins à vent, deux agriculteurs du canton de Nozay, Didier Potiron et Céline Bouvet, sont en lutte contre les éoliennes. Enfin, pas exactement contre les éoliennes, qu’ils ont volontiers acceptées sur leurs terrains, mais plutôt contre leurs effets non désirés.

Tout a débuté en octobre 2012. À l’époque, le projet du parc éolien des Quatre Seigneurs, validé par le préfet quelques mois auparavant, en est aux fondations. « C’est à partir de là que nous avons connu les premiers soucis dans l’élevage », révèle Didier Potiron. « Mais nous ne nous sommes rendu compte, bien après, que cela pouvait en être la cause ». Baisse de production, montée du nombre de cellules, problèmes comportementaux des animaux deviennent alors récurrents. En juin 2013, les éoliennes entrent en service… et les difficultés s’accentuent. « Nous avons rencontré de manière inexpliquée des difficultés de vêlage avec des vaches pas dilatées, des non-délivrances, mais aussi des problèmes cardiaques ou respiratoires ». Chez Céline Bouvet, les effets sont différents mais tout aussi graves : mammites en série, vaches refusant d’entrer dans les bâtiments ou dans la salle de traite, …

Contre vents et marées

Les deux éleveurs commencent à soupçonner les éoliennes durant l’été 2013, après qu’un vétérinaire ait évoqué l’éventualité de nuisances électriques. Le vent n’aurait-il pas seulement pour effet d’écorner les bœufs ? Interpellée, la société qui exploite l’ouvrage mandate alors des géobiologues. Le géobiologue exerce un métier méconnu et non reconnu, qui consiste à expertiser les lieux probables de perturbations électromagnétiques et à mettre en œuvre des solutions adaptées. En se rendant sur le site, Luc Leroy et Philippe Dugast pensent qu’ils doivent employer les grands moyens. « Nous devons élargir la zone de recherche pour trouver l’origine du problème car les éoliennes ne sont sans doute qu’un élément déclencheur », analysent-ils. Selon eux, « décaler de quelques mètres l’implantation de certaines éoliennes du parc aurait certainement permis d’éviter des conséquences aussi fâcheuses ».

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